La traduction et l’interprétariat sont des métiers qui vont bien au-delà de la simple conversion linguistique. Ils nécessitent une compréhension approfondie des nuances culturelles des langues cibles. L’adaptation culturelle est un enjeu essentiel dans ces domaines qui garantit que le message et les intentions de l’auteur ou de l’orateur sont transmis de manière efficace et appropriée. Dans cet article, nous explorerons les quatre défis liés à l’adaptation culturelle dans la traduction et l’interprétariat.
1) La barrière culturelle
La barrière culturelle fait référence aux différences culturelles qui existent entre la langue source et la langue cible. Ces différences peuvent inclure des éléments tels que les coutumes, les valeurs, les croyances et les références culturelles spécifiques. Lorsque ces éléments sont intrinsèquement liés au texte source, ils peuvent poser un défi pour le traducteur lorsqu’il s’agit de les transposer dans la langue cible.
Prenons l’exemple d’une phrase française qui fait référence à un plat traditionnel français appelé « les escargots ». Lors de la traduction de cette phrase en anglais, le traducteur pourrait être confronté à une barrière culturelle. Les escargots sont considérés comme une spécialité culinaire en France, mais ils peuvent ne pas être aussi courants ou populaires dans la culture anglophone. Ainsi, le traducteur pourrait choisir de contextualiser culturellement la traduction en utilisant le terme anglais « snail » tout en ajoutant une brève explication pour informer le public cible sur la signification et l’importance des escargots dans la culture française.
2) La contextualisation culturelle
D’autre part, la contextualisation culturelle se réfère à l’adaptation du contenu traduit afin de le rendre plus pertinent et compréhensible pour le public cible. Parfois, certains éléments culturels ou références spécifiques dans le texte source peuvent ne pas être familiers ou pertinents pour le public cible. Dans de tels cas, le traducteur peut choisir de les remplacer par des mots, des expressions ou des références culturelles plus familières à ce public. Par exemple, si un texte source mentionne un événement sportif spécifique qui est peu connu dans la langue cible, le traducteur peut décider de le remplacer par un événement similaire ou populaire dans cette culture. C’est aussi le cas des proverbes : un proverbe spécifique à une culture donnée peut être difficile à traduire littéralement sans perdre son sens ou son impact. En anglais : Once bitten, twice shy sera traduit par Chat échaudé craint l’eau froide en français.
Dans de tels cas, le traducteur doit faire preuve de créativité et d’une grande maîtrise des deux langues pour trouver des équivalents culturellement appropriés dans la langue cible.
3) La sensibilité aux normes sociales et politiques
Dans certains cas, les traducteurs et les interprètes peuvent être confrontés à des enjeux sensibles liés aux normes sociales et politiques. Ils doivent être conscients des sensibilités culturelles entourant des sujets tels que la religion, la politique, le genre, etc. Leur rôle est de s’assurer que le message traduit respecte ces normes et ne soit pas offensant ou inapproprié dans la culture cible. Cela nécessite une grande sensibilité et une compréhension approfondie des codes sociaux et culturels.
4) L’adaptation linguistique
Outre l’adaptation culturelle, l’adaptation linguistique est également cruciale. Elle est étroitement liée à la culture, car la langue elle-même est un reflet de la culture d’une communauté linguistique donnée. La langue englobe non seulement les mots et les règles grammaticales, mais aussi les structures de pensée, les valeurs, les croyances et les normes culturelles d’un groupe de locuteurs.
L’adaptation linguistique vise à rendre le contenu traduit naturel, fluide et compréhensible pour le public cible. Il s’agit d’aller au-delà de la simple transposition des mots d’une langue à une autre, en prenant en compte :
– Les spécificités linguistiques, culturelles et stylistiques de la langue cible.
– Les différences grammaticales, lexicales et syntaxiques entre les langues.
– Les normes et les conventions linguistiques propres à chaque langue.
Les traducteurs et les interprètes doivent choisir les mots, les références, les expressions et les tournures linguistiques les plus appropriés pour transmettre avec précision le message pour le public cible, tout en respectant le registre et le ton de l’original. Cette adaptation linguistique permet de préserver l’intention et le style de l’auteur ou de l’orateur, tout en le rendant accessible et approprié à la langue cible.
Ainsi, l’adaptation culturelle est un aspect essentiel de la traduction et de l’interprétariat. Elle garantit que les messages sont transmis de manière précise, fluide et appropriée dans la culture cible. Les traducteurs et les interprètes de TRADUTOURS jouent un rôle clé en tant que médiateurs culturels, en veillant à ce que les différences linguistiques et culturelles ne soient pas des obstacles à la communication efficace.
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